Comment évaluer un préjudice corporel : comprendre les étapes essentielles

Pour calculer aussi les indemnisations des victimes

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L’évaluation d’un préjudice corporel est une étape cruciale dans toute procédure d’indemnisation suite à un accident. Elle permet de traduire les conséquences physiques, psychologiques et financières de l’accident en termes d’indemnisation. Cependant, cette évaluation repose sur une méthodologie précise et incontournable : l’expertise médicale et la détermination de la date de consolidation. Tant que cette date n’est pas fixée, il est impossible d’établir de manière définitive l’ampleur des préjudices, qu’ils soient temporaires ou permanents. Cet article explique les étapes de l’évaluation du préjudice corporel, en s’appuyant sur le cas concret d’un accident de moto ayant conduit à l’amputation d’un membre, afin d’illustrer les différentes périodes à analyser et leurs enjeux.

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1. la nécessité de la date de consolidation pour évaluer un préjudice

a) la consolidation : un moment clé pour stabiliser l’évaluation

La consolidation est définie comme le moment où l’état de santé de la victime est stabilisé, c’est-à-dire qu’il ne peut plus évoluer de manière significative, que ce soit positivement ou négativement, malgré les soins prodigués. Cette date est fixée par un expert médical, et elle constitue le point de départ pour évaluer les séquelles définitives. Avant ce stade, il est impossible de déterminer précisément si certaines atteintes sont temporaires ou permanentes.

Prenons l’exemple d’un motard victime d’un accident de la route. Ce dernier, ayant subi des blessures graves à la jambe, a dû être amputé après plusieurs tentatives infructueuses de sauvetage de son membre. L’état de santé du motard n’a été considéré comme consolidé qu’une fois les traitements post-opératoires terminés et après une rééducation adaptée. La date de consolidation a permis d’évaluer les séquelles définitives et d’identifier ses besoins futurs, comme une prothèse, des soins réguliers, ou encore une assistance humaine.

b) l’expertise médicale : un fondement indispensable

L’expertise médicale, réalisée par un médecin expert souvent désigné par le tribunal ou l’assurance, permet de déterminer cette date de consolidation. Dans le cas du motard amputé, l’expert aurait analysé l’évolution des plaies, la nécessité ou non de soins supplémentaires, et l’impact de cette amputation sur sa vie quotidienne. Sans cette étape, l’évaluation des préjudices serait partielle, voire biaisée, car les séquelles définitives n’auraient pas encore été stabilisées.

2. les trois périodes clés pour évaluer un préjudice corporel

a) la période avant l’accident de la route

Avant l’accident, il est essentiel de dresser un état des lieux complet de la situation de la victime : son état de santé, ses activités professionnelles, et sa vie personnelle. Dans le cas du motard, cela aurait impliqué d’examiner sa condition physique (était-il en bonne santé ?), ses revenus (était-il salarié, indépendant ?), et ses loisirs (pratiquait-il des sports ou d’autres activités ?). Ces éléments servent de base pour mesurer les impacts de l’accident.

b) la période entre l’accident et la consolidation

C’est la période dite « temporaire », où les conséquences immédiates de l’accident sont les plus visibles. Dans le cas du motard amputé, cette période inclut :

  • Les douleurs intenses et la rééducation après l’amputation.

  • La perte de revenus due à une incapacité temporaire de travail.

  • Les frais médicaux, comme les opérations, la rééducation, ou encore les médicaments.

  • Les souffrances psychologiques liées au choc de l’accident et à l’acceptation de l’amputation.

Tous ces éléments font partie des préjudices dits temporaires, qui doivent être indemnisés à part entière avant de pouvoir évaluer les séquelles permanentes.

c) la période post-consolidation

Une fois la consolidation atteinte, il est possible d’évaluer les séquelles permanentes et les besoins futurs. Dans le cas de notre motard amputé, cela pourrait inclure :

  • Le déficit fonctionnel permanent (DFP), qui mesure l’impact de l’amputation sur ses capacités physiques et son autonomie.

  • Les préjudices professionnels, comme la perte de revenus s’il ne peut plus exercer son métier ou doit se reconvertir.

  • Les frais futurs, tels que l’achat et l’entretien de prothèses, les consultations médicales régulières, ou encore des aménagements du domicile pour compenser le handicap.

  • Le préjudice d’agrément, si l’amputation l’empêche de pratiquer certaines activités qu’il affectionnait, comme le sport.

Cette période post-consolidation est cruciale, car elle permet de projeter l’indemnisation sur le long terme et de garantir que la victime pourra couvrir ses besoins à vie.

« L’avocat transforme le dommage en préjudice, puis calcul l’indemnisation du préjudice  » Avocat en droit du dommage corporel

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3. le calcul des préjudices à l’aide de la nomenclature Dintilhac et autres référentiels

a) la nomenclature Dintilhac : une référence essentielle

Pour encadrer et standardiser l’évaluation des préjudices corporels, la nomenclature Dintilhac, adoptée en 2005, propose une classification claire des différents types de préjudices. Elle distingue deux grandes catégories :

  • Les préjudices patrimoniaux (liés à des pertes financières), comme les frais médicaux, la perte de revenus, ou les aménagements nécessaires.

  • Les préjudices extrapatrimoniaux (liés à des atteintes personnelles), comme les souffrances physiques, le préjudice esthétique, ou le préjudice d’agrément.

Dans le cas du motard amputé, ces catégories permettent de couvrir l’intégralité des conséquences de l’accident, qu’elles soient économiques ou personnelles.

b) les référentiels, comme celui de Mornet

Outre la nomenclature Dintilhac, certains référentiels, comme le référentiel Mornet, permettent de quantifier financièrement les préjudices. Ces outils offrent des bases de calcul pour les indemnisations, adaptées selon les circonstances de l’affaire et la gravité des atteintes. Ils sont fréquemment utilisés par les magistrats et les avocats pour assurer une indemnisation juste et proportionnée.

Par exemple, dans le cas du motard amputé, le référentiel Mornet pourrait être utilisé pour estimer :

  • Le coût annuel des prothèses et des soins à vie.

  • La perte de revenus sur plusieurs décennies.

  • Une compensation pour les douleurs et souffrances physiques et psychologiques.

conclusion sur l’évaluation d’un préjudice

Evaluer un préjudice corporel est une démarche rigoureuse qui repose sur une compréhension claire des trois périodes clés de la vie de la victime : avant, pendant, et après l’accident. L’exemple du motard amputé illustre bien l’importance de la consolidation pour distinguer les atteintes temporaires des séquelles permanentes. L’utilisation d’outils comme la nomenclature Dintilhac et le référentiel Mornet garantit une indemnisation juste et complète. Il est essentiel pour toute victime de se faire accompagner par des professionnels compétents, tels que des avocats spécialisés, afin de faire valoir pleinement ses droits.

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