LE MOTARD VICTIME D’UN TRAUMATISME CRÂNIEN ?

Cette particularité qui fait que le pilote est moins protégé en deux-roues qu’en voiturepermet de trouver deux grands types de pathologies fréquemment rencontrées chez les motards accidentés : les lésions cérébrales et les lésions médullaires.

Les premières entraînent un traumatisme crânien plus ou moins important, tandis que les secondes ont pour conséquence grave la paralysie partielle du corps.

Le motard victime d’un traumatisme crânien grave, va être confronté à un parcours souvent long et difficile.

La famille de la victime devra assister la victime dès les premiers instants après l’accident et ce, au minimum pendant 6 mois, délai nécessaire à la fixation d’un diagnostic après un traumatisme crânien sévère. A LIRE : TRAUMATISME CRÂNIEN, LE HANDICAP INVISIBLE

Souvent, la victime d’un traumatisme crânien sévère avec un « Glasgow faible », est placée peu après son accident, dans un coma artificiel ou « coma thérapeutique ».

C’est une étape essentielle afin de mettre le cerveau « au repos » durant la phase aigüe du traumatisme crânien.

Nous avons le souvenir d’un de nos clients qui avait été percuté par un véhicule alors qu’il circulait à moto et comme c’est souvent le cas, la tête avait été la partie la plus touchée.

Il respirait sans aide et ses signes vitaux étaient stables mais son état était toujours classé comme critique. Il souffrait d’un traumatisme crânien avec « lésion axonale diffuse », conséquence de la violence du choc de sa motocyclette avec la voiture qui lui avait coupé la route.

Les lésions axonales constituaient un « facteur de gravité » supplémentaire dans un traumatisme crânien, mais elles n’impliquaient pas forcément des séquelles supplémentaires,

Après la sortie d’un coma artificiel, chaque victime va évoluer différemment puisque chaque situation est imprévisible. Cela peut aller du trouble moteur – et donc de la paralysie – aux troubles cognitifs, à savoir les outils de l’intelligence

La victime motarde d’un traumatisme crânien grave pourra alors :

° récupérer des fonctions motrices et cognitives avec quelques séquelles minimes,

° ou, en cas de lésions graves sur le tronc cérébral ou le cortex (séquelles cognitives), voir sa vie relationnelle bouleversée

° ou enfin, dans le pire des cas, la victime traumatisée crânienne va se trouver dans un « état végétatif »